vendredi 23 septembre 2011

Montrez ce sein que je puisse le voir

J'aime bien l'émission La Galère, à Radio-Canada. Depuis les tous débuts, presque toujours fidèle au rendez-vous, je suis les aventures de celles qui, par leur personnalité déjantée, donnent toute sa signification au mot "hystérique".

Lorsque j'ai appris que Mimi était enceinte, c'était vers le milieu de la dernière saison, je craignais que le téléroman sombre dans la facilité en reprenant les ardeurs maternelles de la principale intéressée et en les utilisant pour magnifier et sur-exalter la relation mère-enfant. Je craignais que l’auteure en profite pour faire jaillir, dans toute sa plastique splendeur, l'image d'une mère parfaite, fleurant bon les roses comme celles qu'elle affectionne tant.



C'était sous-estimer la bienheureuse folie de Renée-Claude Brazeau.

Enfin, oh sacrilège! quelqu'un a osé démontrer la folie obsessionnelle de notre époque pour le sacro-saint allaitement maternel. Certains préfèrent parler de mafia de l'allaitement. Moi j'aime mieux dire dictature de l'allaitement, je trouve que le terme dictature se prête mieux à l'idée de discours unique qui est véhiculé en ce moment.

Bébé qui a faim, maman qui a les mamelons qui s'émiettent, la diabolisation du lait maternisé, les bassesses qui sont faites pour obtenir le précieux nectar crémeux... tout l'épisode criait: "Réveillez-vous les filles! Ça arrive que ça marche pas, acharnez-vous pas!" Merci, Renée-Claude.

C'est tellement rare que l'on nous tienne ce discours. Les mères qui n'allaitent pas sont constamment dépeintes comme des parias osant reléguer au second rang le bonheur et la santé de Junior. Les déchaînées de l'allaitement s'affichent au grand jour en arborant fièrement le nombre de mois d'allaitement comme d'autres le nombre de jours de sobriété. Et n’allez pas leur parler des inconvénients et des désavantages, c’t’idée! Aucun obstacle n’est insurmontable sans une touche de bonne volonté et un vidéo du docteur Newman. Docteur qui, comme tout le monde le sait, a allaité de très nombreuses années tous les enfants qu’il a portés en son sein.  

Celles qui ont fait le choix de ne pas allaiter respectent bien souvent l’omerta imposée par l’idéologie de l’époque. Elles savent bien que les jugements de valeur, les préjugés et les regards accusateurs tomberaient sur elles comme les tsunamis sur le pauvre monde si jamais elles osaient s’afficher au grand jour.

« Quoi? T’allaites pas? Mais … et les anticorps? Tu as pensé au système immunitaire de ton bébé? Et le sentiment d’attachement? La symbiose absolue dans l’échange de fluide corporel? Tu réalises qu’il y a un bout de plastique entre toi et la chair de ta chair? Et si tu en fais un psychopathe, tu réalises? Dexter, pour moi, n’a pas été allaité. Harper non plus. »

Il y a des cliniques d’allaitement, des spécialistes et des marraines, des associations, des défis et une journée spécialement pour ça, des forums et des conventions, des festivals et une journée fériée. Bon, je m’emporte.

À me lire, vous vous dites sûrement que je suis une maman frustrée qui n’a rien voulu savoir de s’extasier devant une petite bouche édentée tétant goulûment ce qui me sert d’objet sexuel à temps partiel… et bien non. J’ai essayé. Vraiment. Trois douloureux mois. J’ai parcouru mon chemin de croix, les mamelons rouges d’irritation, de sang et d’enflure. J’ai donné … puis j’ai abandonné. Santé mentale aidant. Ben oui toi, ma santé mentale a primé sur le système immunitaire de la demi-portion. La même demi-portion qui en près de trois ans n’a fait qu’une otite. Et qu’un, parfois deux, rhume par an. Aucun probiotique n’a même été assassiné lors de la réalisation de cette Face de Pet. Une santé de fer. De béton. D’acier. Faut croire qu’avec l’allaitement j’aurais pu en faire un Super-Héros invincible. La vache!

Au moins, lors qu’il fera ses petites affaires de psychopathe, à défaut d’être invincible, il sera en pleine santé.

mercredi 21 septembre 2011

La médecine, dans son ensemble, me gosse.

Ok, oui, le corps humain est complexe et ses malaises d'autant plus, mais come on. Je reviens de la pharmacie et la pharmacienne vient de me donner une posologie complètement différente que celle que m'avait donnée sa collègue d'origine asiatique (moi, jamais plus je ne dirai "Y l'ont-tu l'affaire les amaricains?". Ça fait trop 1990. Maintenant, ce qui est à la page c'est les asiatiques. Sérieusement, sont vraiment forts, très brillants. Comme des nerds, mais avec de la classe. Fin de la parenthèse inutile.). Sans entrer dans les détails, la première apothicaire m'avait dit d'y aller allègrement, de me gâter en m'administrant la p'tite potion, mais la deuxième (oeuvrant à la même bat-adresse que numéro un) m'a plutôt conseillé d'y aller délicatement et surtout d'étirer la dose sur une plus longue période de temps. Mouin. Dans le doute, je vais y aller avec les conseils de Prudence Petitpas, mais quand même, c'est outrageant.

Le pire dans tout ça c'est que je ne peux pas leur en vouloir, aux disciples de Jean Coutu. Il doit y avoir autant de façons de se soigner qu'il y a d'individus puisque l'être humain est une variable en lui-même... mais bon, fallait que je ventile, pis ça rentrait pas dans un statut Facebook.

Merci de m'avoir permis d'm'aérer la matière grise.

... demain, réunion de parents. Ça promet.

dimanche 18 septembre 2011

Le parrain IV ... dans une école près de chez vous


Ce vendredi-ci a été assez exceptionnel à l'école. Je veux dire, tous les vendredis sont exceptionnels, dans une école. Il y a une certaine fébrilité dans l'air, une excitation palpable et une énergie disons ... euphorique. Ce doit être l'appel du congé, que l'on entend au loin, qui nous fait dresser les poils. Ça, ou la perspective d'une délivrance prochaine, qui accroche un sourire niais à la face de pas mal tout le monde.



La semaine se termine et bien souvent, quoiqu'en début d'année ce soit moins intense, c'est aussi l’occasion de concours estudiantins d’à-qui-poussera-le-prof-à-boutte-le-premier... des heures de plaisir, je vous dis pas. L'extase pour tous les adeptes de sensations fortes. Je pense même que les fins de semaine sont à la semaine ce que les vacances d'été sont à l'année scolaire... un genre de time-out, de pause, de retraite obligée, d'exil en territoire neutre, question de recharger les batteries et de refaire le plein de santé mentale.  Et j'exagère à peine. Non en fait, je n'exagère pas du tout.



Mais ce vendredi-ci, ah! Ce vendredi-ci, n’avait rien à envier à Omerta, au Parrain ou aux Sopranos de ce monde. Ce vendredi-ci était canon. Canon de 12 pompeux. Comme dans « L’enseignante se fait gentiment accueillir par le SWAT (ben, pour dire vrai, le policier était juste habillé en noir) et son gros canon de 12 pompeux lors de son arrivée sur le terrain de l’école transformé pour l’occasion en centre de détention ». Je veux ben croire que j’enseigne dans un milieu hot (dans le sens de « qui me donne parfois des sueurs ») mais de là à ce qu’un (assez sexy je dois l’avouer) membre de l’escouade de ceussent qui courent après les méchants m’accueille armé jusqu’aux dents (son gun, tenu dans le creux de sa main, bras déployé le long du corps, y allait jusqu’aux dents) il y a une marge. Un fossé. Un gouffre. Que dis-je, un canyon.



C’est donc un peu craintive qu’après avoir immobilisé mon véhicule à quelques mètres de ce représentant de l’ordre (mon truck c’est de la bouette, mais pas au point de risquer de le voir criblé de balles) je me suis avancée tout doucement, mon sourire niais du vendredi au visage, pour lui demander que diantre pouvait-il se passer pour que j’aie droit à la haie d’honneur des combattants du crime. C’est alors qu’il m’expliqua, comme une serveuse décline machinalement la carte des desserts, qu’un individu dangereusement armé rôdait dans les parages et que je devais entrer dans l’école et n’en ressortir sous aucun prétexte. Rien que ça.



Je vous mentirais si je vous disais que jamais, au grand jamais, il ne m’est passé par la tête de retourner de bord et de prétexter un risque quelconque pour mon intégrité physique en « callant malade » mais je me suis mise à penser à tous les « front page » que je n’aurais aucune chance de faire si l’occasion de sauver l’école des griffes d’un maniaque dangereux, sanguinaire et cruel se présentait.  J’suis de même moi, toujours prête à me dévouer pour faire la une du Journal de Mourial.



Je me suis donc dépêchée d’entrer à l’intérieur, tout en observant d’un œil étonné les pompiers faisant leur jogging quotidien, autour de l’école. « Le cours doit être contingenté, ils doivent pouvoir se permettre quelques pertes, c’est comme rien »  que je me suis dit, en haussant les épaules. Une fois à l’intérieur, mis à part quelques secrétaires surexcitées par cette overdose d’adrénaline, c’était le calme plat. J’ai oublié de vous dire que je n’avais pas la première période ce matin-là et que les élèves étaient en classe lorsque l’opération policière a débuté. Léger détail. Donc mis à part l’hélicoptère atterrissant dans le terrain de soccer et les policiers patrouillant autour de l’école, cerises allumées, les doux chérubins n’ont rien vu de tout ça. Mouin. Je me suis donc dirigée rapidement vers la salle des profs et j’ai pu y apprendre que les agents de la paix recherchaient des hommes armés s’étant sauvés à bord de leur BMW noire. Ils auraient laissé la BMW non loin pour aller se cacher dans le boisé derrière l’école. Le même où les sentiers sont identifiés par une myriade de petits sachets carrés. Sachets de pot, de pilules ou de condoms, c’est au choix.



Je suis donc allé offrir mes services à ma directrice adjointe (vous vous rappelez mon objectif premier de front page?) avant d’aller rejoindre les collègues qui comme moi n’avaient pas la première période. Nous en avons profité pour procrastiner un brin en tendant une oreille attentive, à l’allure désintéressée, aux walkies-talkies de la direction, source intarissable d’informations semi-secrètes, de potins et de sujets de conversion sur l’heure du dîner. Finalement, les donneux de tickets n’ont pas réussi à appréhender les suspects (Claude Poirier sors de ce corps) à temps pour la fin de la première période, alors il a fallu garder les jeunes dans les locaux de classe.  Pas super longtemps, mais 40 minutes d’occupationnel avec une gang d’adolescents survoltés (je vous rappelle que nous sommes un vendredi) c’est du sport. Digne des meilleurs athlètes, pis encore. Des meilleurs athlètes, sur l’EPO enrichie de créatine. Pas facile. Pis là je parle pour mes collègues parce que moi je me la coulais douce, peinarde, dans le pavillon. Mais bon, je peux facilement imaginer.



Ceci dit, ce n’est que vers 11h45 que le directeur a reçu la permission de relâcher les fauves puisqu’après quelques échanges de coups de feu (Laval c’est bon pour le moral!) les policiers avaient arrêté les suspects, de race anonyme. (Celle-là, de race anonyme, je l’ai volée à Claude 10-4 Poirier. Rendons à César ce qui appartient à Claude. Je l’ai trouvé sur sa page Wikipedia. Il y en a plein d’autres tout aussi juteuses, vous irez voir!).



Ce n’est qu’une fois revenue dans mon antre que j’ai appris qu’il s’agissait d’une histoire impliquant le chummy à Rizzuto, Raynald Desjardins. Une banale histoire de mafia italienne, une guerre entre Sicilien et Calabrese, la routine habituelle quoi.  



Faut croire que l’enseignement ce n’est pas suffisamment excitant, parfois faut y ajouter une p’tite dose de piquant!



Sur ce, je retourne à mon exil ressourçant. Bon dimanche!

lundi 12 septembre 2011

De retour de la pause

Ouf! Vivement la téléportation. Et le clônage. C'est Raël qui serait content de me lire!

Je reviens d'une escapade baptismale au pays des Géants. (J'trouve que Géant écrit avec un G majuscule fait encore plus géant. Tu vois? Géant. géant. C'pas pareil pentoute.) Mon filleul, le très mignon parce que très joufflu, fait maintenant parti de la Grande (ah! encore là!) famille de Jésus. Une brebis qui vient de trouver son très saint et très barbu berger. Le jeune joufflu en sucre a fait ça comme un grand, un chef, une superstar. On aurait juré qu'il avait ça dans le sang, puisque malgré un appétit féroce qui le rongeait, il a sû flabergaster son public en liesse. Conquis nous étions.

(J'vous avouerai cependant que j'ai eu un peu peur que le païen fiston prenne en feu en pénétrant dans l'église, mais il n'en fut rien. Peut-ête que Dieu ne connaît pas encore ma trahison. Quoiqu'il en soit, il en est à 949 jours d'existence et son âme semble toujours saine et sauve, j'pense qu'on va le réchapper.)

C'est d'ailleurs conquis que nous avons célébré en son honneur (et bu à sa santé) le très spirituel évènement. Une bien belle fête, garnie de bien belles personnes dans un bien bel endroit. La totale quoi. Ceci expliquant cela, je suis un peu paf ce matin. Pas à cause de l'alcool, puisque nouvelles résolutions alimentaires obligent, je n'ai bu délicatement dégusté qu'une bouteille de vino.  C'est plus la route qui me rentre dans le corps de plus en plus à chaque visite. En près de six ans pour le meilleur et pour le moins meilleur avec l'Homme, je dois avoir fait le trajet près de cent fois. Je connais les poissons du St-Maurice par leur p'tit nom, c'pas mêlant.

Le Lac St-Jean c'est aussi beau que c'est loin. Une dizaine d'heure sur la route en deux petites journées, c'est beaucoup pour mon pôôôôôvre petit moi. Pour mon truck aussi ça a l'air, parce que fidèle à ses habitudes, il m'a encore surpris par sa redoutable ingéniosité à trouver une pièce à briser. Je dis ça parce que je commence à croire que les seuls morceaux que je n'ai pas encore dû changer sont les tapis et l'appui tête côté passager. J'exagère à peine.

Achète Japonais qu'y disaient! C'est fiable qu'y disaient! Tu vas voir, qu'y disaient, t'auras pas de trouble, qu'y disaient. Ben y peuvent ben aller se faire voir, que je dis. Ouais bon, il a dix ans, mon CRV, un moment donné faut lui donner de l'amour. Je sais tout ça. Mais depuis quand une p'tite tape sur l'aileron arrière n'est plus suffisante pour démonter toute ma tendresse envers le diabolique véhicule? Ça marche avec l'Homme pourtant ...

Cette fois-ci c'est la barre stabilisatrice avant. Une affaire de rien y parait. Qu'y disent. Le plus-que-sympathique beauf' me l'a coupée, pour redescendre silencieusement à ma latitude lavaloise et je suis encore en vie, il n'y a donc qu'un code orange foncé sur ladite réparation. C'est plutôt dans mes poches qu'il y a un code rouge. Pas dans mes culottes j'ai dit, dans mes poches. P'tits rigolos. Je vais encore devoir appeler le plus-meilleur-mécanicien-of-the-south-side pour voir s'il peut me mécanicier le tout. D'où le "vivement la téléportation". Ou vivement la fin des présents prêts pour enfin me faire prêter un prêt afin de m'offrir un présent. Peu importe l'allure qu'elle aura, la prochaine Cathmobile, elle sera dotée d'un toit ouvrant et d'une mécanique infaillible. Juste ça. Me semble que j'abuse pas?

Pis en plus j'ai été fine avec le p'tit Jésus dernièrement, j'ai aidé à faire augmenter son staff en marrainant une nouvelle recrue, y m'en doit une le p'tit maudit torrieux vlimeux Jésus.

Je plogue parce que j'aime: En fin de semaine je suis allée voir une copinaute de Saint-Prime pour abuser de son talent et de son temps. Miss Gâteaux pour les intimes. Facebookez-là (c'est le nouveau Googlez-là) et vous verrez à quel point mes yeux se sont régalés. Elle fait des gâteaux sublimes pour les papilles mais surtout exquis pour les yeux. Nous nous sommes allègrement vautrés dans le gâteau de baptême turquoise, vert et brun. Oui! oui! celui avec l'ourson sur le dessus et les boutons un peu partout! Juste de regarder l'image et j'hypersalive. Sur mon clavier. C'est dégueulasse. Donc voilà, si vous êtes du coin, lâchez-moi les gâteaux commerciaux et insipides du IGA et encouragez local. En plus z'allez voir, elle est sympathique comme tout. Pis le sourire est gratis, ce qui est pas le cas chez IGA, qui vous charge pour mais que vous ne verrez jamais.

dimanche 4 septembre 2011

J'suis grave ...




... le long congé n'est même pas terminé que déjà j'ai hâte au prochain ... l'Action de grâce. J'ai jamais trop compris pourquoi notre action de grâce ne coïncidait pas avec celle de nos potes du sud. On rend grâce plus tôt parce que notre saison végétative se termine avant? Trop logique. Pas assez politique. Il doit y avoir une raison, un truc historique, une anecdote patriotique.

Je viens d'aller demander à Wikipedia, et l'explication élimine tout le romantisme festif de la fête, alors je vous l'évite. Les politiciens ont le don de tuer la magie.

Ceci dit, je ne souligne habituellement pas ce genre de journée, mais cette année je pense qu'il y a une dinde qui va y goûter. Et je ne parle pas de celle qui anime un talk show de fin de soirée à la chaîne de télévision nationale. Pas assez dodue.

J'aimerais ça m'organiser un vrai Thanksgiving, à l'américaine. Avec le débardeur tricoté main sous le tablier à l'imprimé exagérément kitsch. La pumpkin pie et la corne d'abondance faisant leu'fières sur ma table parfaitement agencée.

Ouais, j'suis comme ça quand j'ai mes passes "sale colonisée".

De tout mais surtout de rien

Les fins de semaine de trois jours équivalent aux morceaux de croquant dans le sundaie de la vie. Tu sais qu'elles sont là, bien réparties dans le sundaie, mais tu reste toujours surrpris quand tu tombe dessus. Les bouchées qui en contiennent, sont comme les mois qui contiennent des fériés, elles sont plus savoureuses. Je suis présentement en train de faire fondre le morceau de croquant (je suis type sucre d'érable, mais ça aurait pu être chocolat, amande ou caramel) dans ma bouche, tout en le balancant, d'un papille gustative à l'autre. Une belle looooongue fin de semaine. C'est pas beau ça?

Je l'ai toujours trouvée un peu hâtive cette journée fériée, si tôt dans la pré-saison scolaire. À peine le temps d'accumuler de la fatigue, de brûler la chandelle par les deux bouts, que déjà on me gratifie d'une journée de repos. Si seulement ça se mettait en banque, du repos.

À ce propos, je sais pas vous, mais moi si y'a une chose que j'avais détesté me faire dire enceinte, c'est ben "repose-toi là, dors en masse parce que quand le p'tit va être là, ça va être fini le sommeil!" De un, c'est pas vrai que c'est "fini le sommeil" parce que souvent ça fait rien que ça, dormir, un p'tit. Entre deux remplissages ou deux vidanges, y'a qu'un océan de roupillon. Pis de deux, surtout, tu peux pas engranger du sommeil pour l'hiver ou pour les périodes maigres. Mais bon, y'a tellement de choses qui sont conseillées aux nouvelles mamans. Par tellement de monde.

Tout ça pour dire que je n'en accumulerai pas, du repos, en fin de semaine, mais que je compte bien en fabriquer pour consommation sur place. De toute façon, je sais pas pour chez vous, mais ici Mère Nature en a contre nous. Alors ça s'annonce cosy pas mal comme week-end. On se fait de la bouffe qui mijote, pour l'odeur. On s'écoute des chrooners, pour l'ambiance. Et on se regarde des Dexter, pour satisfaire notre p'tit côté psychopathe.

Que votre fin de semaine soit pleine de plénitude.