samedi 24 octobre 2015

Je savais que tu y serais ...

... Et je savais que cette soirée se terminerait ainsi. À chaque fois, c'est toi. Même lorsque ce n'est pas vraiment toi, qui m'afflige et me gave de ta présence, c'est encore toi. Tout me ramène à toi, malgré moi. Chaque son, chaque lueur, chaque vibration imposée à mon être dans le tumulte de ces soirées, me ramène à toi. Je le jure, tous mes efforts sont voués à t'éloigner de moi, t'effacer et t'oublier... mais tu reviens toujours. Comme hier soir...

Tu y étais, encore une fois. Je t'y ai vu, je t'ai même senti venir vers moi, t'approcher, surnoisement, jusqu'à être si près que je te sentais presque, m'effleurant le haut de la nuque. J'imaginais déjà la sensation de frisson qui m'envahit, lorsque qu'habituellement, de ce point, tu remontes tout doucement, m'étreignant la base du crâne tout en faisant délicatement monter ma température corporelle. Seul toi sais me faire perdre tous mes moyens ainsi. Entrer dans mon esprit, t'y installer et prendre le contrôle.

Je savais que tu serais là, car c'est ton genre d'endroit. La musique, qui tambourine sur chacune de mes cellules son lourd tempo. Le bar, tellement bondé que tous les sens sont aux aguets, tel un éveil soudain des instincts primitifs lorsque au détour d'un effleurement, les âmes se touchent. La game, ainsi que les cris et les feux d'artifice qu'elle entraine à sa suite. Toute cette tension mondaine, cette pression excessive sur les esprits, c'est ce qui t'allume et j'irais même jusqu'à dire que tu en émane. Et cette nuit tu m'en as aspergée. Salaud.

J'en étais pleine ce matin. Particulièrement dans le haut de la nuque... à savoir que c'est ce qui t'attire chez moi. Tu y es entré et t'y es installé, comme tu l'as déjà fait si souvent avant. Chaque fois, je me dis que c'est la dernière. que plus jamais on ne m'y prendra. Que plus jamais je ne réunirai les conditions te permettant de m'envahir et me tourmenter ainsi ... Et pourtant ... Je pourrais facilement croire que tu aimes me faire souffrir. Que ta présence dans mon esprit, bien qu'elle me cause à chaque fois supplice et affliction, te remplisse d'aise.

Tous les éléments étaient réunis, hier soir, pour que tu y sois... et effectivement, je t'y ai vu. Je savais qu'en allant dans ce bar hier, comme à chaque fois, je sortirais de là avec ...

... un ostie de mal de tête.  

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