samedi 18 février 2012

Toc! Toc?

You-hou? Z'êtes encore là?

Tiens, vous avez l'air d'être 2-3 dans un coin, à jouer de la guit' autour du feu, j'peux me joindre à vous? Du Bob Dylan? Blowin' in the wind en plus, ma préférée.

C'pas mal ça qui m'est arrivé dernièrement, le vent trop frais des derniers mois (ou serait-ce celui qui me met de la broue dans l'toupet?) m'a blowé à travers l'hiver, en équilibre sur le dos des corrections et des planifications de cours. Mais le le printemps se pointe et dans printemps il y a le mot "temps". Au printemps il faut prendre le temps. Tu peux courir pour passer à travers l'hiver le plus rapidement possible, mais au printemps, il faut savourer le temps.

Le temps, ma chère, le temps... je me rappelle, fusse-t'un temps, que j'avais dit à la blonde de mon frère que le temps il ne fallait pas essayer de le trouver, qu'il fallait le prendre, le saisir, qu'il était là, qu'il n'attendait que ça, qu'il ne suffisait que de recentrer ses priorités. Elle m'avait répondu que "c'était brillant tout plein tout ça" et avait regardé mon frère en ajoutant "Tiens tu devrais prendre exemple sur ta soeur". Leur relation était vouée à l'échec. Je crois que c'est quand même moi qui aujourd'hui retire le plus de bénéfice de cette relation; j'ai encore en ma possession un film de Blanche Neige, the limited, special, fuck top, remasterised, d'la mort edition, rien de moins môsieur, qui lui appartenait. Mon fils, qui porte le même nom que mon frère, l'adore. Le film là, pas l'ex qu'il n'a jamais même connu.  Si tu es là, Annie, en quelque part à 8 degrés de séparation sur nos comptes Facebook, je te salue!

Like a Rolling Stone? T'aime ça du Dylan toi hein? Non, moi ça me va, continue de gratter, je continue de jaser.

Ouais, fait que c'est pas mal ça, j'ai retenu mon souffle en entrant dans le temps des Fêtes (ça doit être pour ça que j'ai enflé un peu, c'est de l'air emmagasiné) et j'émerge peu à peu à la surface, pour voir si je ne verrais pas l'ombre d'un printemps. J'écris ça entre les 4 murs sans fenêtre de mon bureau, mais je le sens en moi. Je pense que nous sommes tous comme ça, les Québécois. Nous sentons le printemps entrer par toutes les pores de notre être avant même que la première hirondelle n'ait foulé le sol de notre atmosphère. Nous avons un sixième sens nous permettant d'humer la première brise de crocus avant même son apparition et pour capter sur notre peau le premier rayon de soleil précédant la période de solstice. Ouais, on est de même nous. Darwin avant raison, l'être humain s'adapte à son milieu et le Québec s'est tatoué dans toutes les fibres de ma personne au fil des générations. Et le Québec à son meilleur selon moi, c'est le printemps. Alors je m'arrête, heureuse d'un printemps, et je prend le temps de venir vous dire bonjour.

Lay Lady lay? Non, non, là y'a quand même des limites. Ta guitare, elle a le mode random?

The Cat Empire. J'aime le rythme, ça sent l'eau chlorée de la piscine et le gazon fraîchement coupé. Ah précieuse banlieue de mon enfance, je t'aime. Ok, on continue.

Donc le printemps, on sort dehors, on va prendre l'air, comme les éducatrices en garderie ces derniers temps. Celles à qui on reproche, comme on le reproche souvent aux enseignants, de coûter trop cher à l'État. D'exagérer dans leurs demandes. Après tout, elles ne font que s'occuper de nos enfants, c'est un jeu d'enfants ça, non? Eh bien non, justement. Demandez-le aux mères qui décident de demeurer à la maison avec leurs enfants, si c'est facile, si c'est une partie de plaisir. Les 2 ou 3 tiens ça va peut-être (et encore!), mais rajoutes-en 6 et leur lot de particularités et d'émotions. Moi en tout cas je préfère, et de loin, 30 boutonneux à 8 morveux et c'est pourquoi les éducatrices ont tout mon appui et ma solidarité: je me dis que s'il faudrait qu'on me paie cher pour le faire, pourquoi ne pas payer (plus) cher (lire: raisonnablement, comme ce qu'elles demandent) celles qui le font? J'veux dire, si la rémunération avait du sens, on paierait les employés des métiers les plus dangereux, les plus astreignants et les plus importants pour l'épanouissement de notre société mieux que les métiers insignifiants. Sérieusement, avec 10 millions, tu paierais Julia Roberts pour qu'elle sourit bêtement (encore!) dans un p'tit film d'amour cu-cul ou t'engagerais de 100 à 150 professionnels compétents pour combler les besoins primaires d'une population vieillissante? Le choix est clair n'est-ce-pas? Me semble qu'il est évident, du moins. Malheureusement Julia Roberts se pointera le minois vieillissant au grand écran (elle incarnera la méchante Reine -encore une cruelle belle-mère- dans l'un des deux remakes de Blanche-Neige à paraître cette année) alors que des journaux titrant "Et quoi encore" attisent la colère mal placée et la fausse indignation de la plèbe. C'est étrange comme des choix évidents au niveau personnel ne sont jamais les choix que nous faisons en tant que société. Personne n'a voté pour Charest et ils sont encore moins nombreux à avoir le goût de le voir là en ce moment (T'es-tu folle! Moi? Jamais.) mais pourtant il occupe encore le poste de premier citoyen du Québec. Leur combat pour plus de reconnaissance m'a coûté 2 journées (de congé) en tête à tête avec le fiston plutôt qu'avec ceux des autres et je les en remercie.  Rien n'est plus précieux à mes yeux que de veiller sur mon fils et ceux (il y a toute de même un éducateur au CPE! Et tout un en plus de cela!) et celles qui le font alors que je participe à l'épanouissement économique de ma patrie ont toute ma reconnaissance. Leur travail permet à des millions d'adultes d'accomplir le leur, ne l'oublions pas.

What a Wonderful World? J't'aime toi. Si tu n'étais pas seulement le fruit de mon imagination, tu serais également ma bibliothèque musicale. Quelqu'un a apporté des guimauves? ou des saucisses?

J'viens d'entendre le rejeton primaire se lever, il y a des petits pieds qui sautillent au-dessus de ma tête, probablement à la recherche de chocolat ou de dinosaures enfouis dans le creux de deux coussins. Je vais vous quitter pour aller profiter de ce samedi nuageux avec éclaircies à la température ressentie de -3 degrés Celsius. Je pense que cet après midi on va mettre les petites roues au traîneau et le transformer en chariot pour la belle saison. It's spring time baby!

Fix You? de Coldplay? Tu me prends par les sentiments parce que tu veux que je reste? C'est ça? Tu sais que je suis une fille facile quand il s'agit de Chris Martin. Gwyneth Paltrow le sait également, c'est pour ça qu'ils ne déménagent pas dans le coin. Sinon pourquoi ne pas emménager à Laval, nous sommes rendus avec un aréna! What about that! (...)

Joyeux printemps, gang. Allez mettre des p'tites roulettes sur votre vie et venez faire un tour dehors, ça fond!








 

3 commentaires:

  1. Enfin de retour! Faut pas nous faire languir de la sorte.

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  2. Lire ce blog me manquait... merci de ton retour!

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  3. Haha! Mais merci à vous de venir faire un p'tit détour!

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