mardi 4 août 2009

Bon ca y est, mon boss roupille alors je vais en profiter pour venir vous jaser ça.


Quoi? vous pensez qu'en congé de maternité on a de boss que celui qui nous demande de payer nos assurances collectives même si on est pas au boulot? Que neni!


Mon boss à moi il morve, il bave et il pète. Il pleure quand je vais pas assez vite et il rit quand je vais trop vite. Alors que les boss fournissent habituellement l'uniforme, le mien se fait habiller à mes frais. Et quand je dis habiller, c'est au figuré comme au littéral. Les dîners de compagnie, c'est moi qui les prépare et je dois en plus assurer le service. Comparés à moi, les chinois de Wal-Mart sont biens traités et les employés de chez McDo se la coulent douce. Mon boss s'appelle Guillaume, et il a 6 mois aujourd'hui.


Mais bon, comme il ne peut pas lire ce blogue et qu'en plus il dort, on va en profiter pour faire ce que tout bon subalterne se permet dans ces occasions-là et on va se payer sa tête. Pour les bienfaits de ma santé mentale, et parce qu'après tous ces mois à le faire vivre à mes frais j'ai bien le droit de m'en permettre, on l'appellera bien affectueusement, Face de Pet.


Donc Face de Pet a 6 mois, pas une dent et des ongles d'orteil retroussés. Il aime bien sa maman et son papa mais par-dessus tout il adore tirer le poil de ses chiennes. Ça et bouffer de la girafe. Son CV est assez maigre mais je crois qu'on pourrait y écrire qu'il est Verseau, spécialiste en remplissage de couches et qu'il possède une Maîtrise ès grafignage. Il aime bien prendre son bain et compte battre bientôt le record de la goutte qui aura atteint le plus haut le mur de la salle de bain.


C'est bien beau avoir un garçon, mais comme je suis pas mal ce qui s'éloigne le plus de la Vierge Marie, ce garçon il a un père. Un père que l'on surnommera l'Homme. Parce que ça nous excite de voir un homme avec un grand H. (Vous espériez autre chose hein? avouez bande de coquins) Bref, l'Homme je le fréquente depuis près de 4 ans et nous nous sommes rencontrés sur le Web. En fait c'est aussi là qu'il travaille, mais je m'égare. Quand je suis tombée sur son profil j'ai craqué. Pas de chandail, yeux bleus, les cheveux blonds bouclés descendant un peu sous les oreilles, bien musclé et le coup fatal: il avait un chiot dans les bras. J'vous entend d'ici avec vos " Hoooooon!" Mais attendez, vous savez pas la meilleure! Il se présentait sous le nom "d'Alexandre du Lac". C'est-ti pas plein de romantisme ça? Ça pue le romantisme en fait.


Et bang! comme Guenièvre je suis tombée dans le panneau.... Alexandre du Lac ce n'était pas une référence à Lancelot et à sa bravoure chevaleresque mais bien au fait qu'il venait du Lac-St-Jean. Et toc. Un gars du Lac. Qui dit gars du Lac, dit 50. Pis la 50 ben c'est pas buvable.


Mais bon, je n'allais tout de même pas m'arrêter là, il y avait tout de même les cheveux, et Dieu sait que j'ai un sacré faible pour les abondantes chevelures (bon, bon, on s'entend, les pouilleux aux chandails de Death metal vous vous êtes trompés de porte) et bien non. 6 mois plus tard, le clipper accomplissait son oeuvre de dévastation et le crâne de mon Jules m'apparaissait, arrogant, l'air de dire"Astheure que le poisson est dans chaloupe, je peux ben m'en permettre!".


Je me suis alors rabattue sur la boule de poil qui m'avait séduite (he! ho! je parle du chien moi là là!) et j'ai cru jusqu'à tout récemment qu'elle au moins ne me tromperait pas. Qu'avec ce beagle "what u see is what u get" ... vous ne serez pas surpris d'apprendre, ami lecteur, qu'une fois de plus je me suis fait lâchement bernée. He oui, le beagle a prit 30 livres et chie effrontément sur mon balcon.


Tout ça pour dire que votre héroïne a une famille bien particulière, mais Dieu sait que je ne la changerais pas pour tout l'or du monde évidemment. Sauf si cet or était en petite coupure. Avec des numéros de série qui ne se suivent pas.





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