Il était une fois.
Il était une fois un soir de semaine surchargé de boulot (comme ils le sont tous cruellement ces temps-ci. À tous ceux qui pensaient éventuellement, qui sait, devenir enseignants: Run for your (social) life. Il est encore temps de prendre ses jambes à son cou et de fuir vers un autre monde. Un monde de temps supplémentaire compensé et de soirées libres. De regardage de téléroman sans culpabilité aucune et de fins de semaine sans correction. Oui, ça existe. On m'en a déjà parlé.) Je disais donc, mardi soir passé, lors de mon zieutage de Facebook quotidien (j'suis occupée, mais pas au point de pas procrastiner un peu, han! L'esclavage a été aboli, quand même.) je suis tombée sur l'offre du Courrier Laval (demain, le New York Times) de m'enlever les mots de la bouche en échange de 2 billets pour son spectacle (à Guy là, vous suivez?) La réforme Nantel, de dimanche soir dernier. René Homier-Roy et Grimaldi, tremblez!
L'envie de me lancer dans la critique artistique étant définitivement plus fort que moi (on se rappelle que je suis du sexe faible) je décidai de tenter ma chance dans le domaine et de participer au concours (c'est vite dit, nous étions quoi, 5-6 concurrents. Cette semaine, pour France D'Amours il n'y avait qu'un participant, qui l'a emporté automatiquement. Voyez l'genre? C'pas le Voir mettons.) intitulé "Critique d'un soir". Ça dit ce que ça dit. Ils te donnent deux (très bons, soit dit en passant) billets et tu ponds une critique du show. 300 mots. Un peu court, soit, mais je pensais pas non plus faire le front page de la semaine prochaine. Dans tous les bons publisacs. Alors je suis allée, j'ai vu, j'ai noté et je suis revenue dans mon domus.
Beau show. Y'est pas laitte, en vrai. (Note de l'auteur: ça c'est la "home" edition, j'ai pas écris ça dans le journal là. Ben voyons.) Il bouge pas beaucoup mais je vous dirais que c'est quasiment mieux de même. Il nous a fait 2-3 stepettes dans ce qu'il a osé appeler une chorégraphie (avec sarcasme, on s'entend) et il a même été jusqu'à faire semblant (j'en suis certaine, sont tous de même, à toujours vouloir en donner plus que le client en demande) d'entendre quelqu'un dans la salle crier "encore!" pour nous la refaire. 2 fois d'affilé. C'était peut-être une coche de trop. Ça et la finale émotive. On dirait que ça va de soi, dans un show d'humour de toujours chercher à avoir des p'tits moments plus "deep", jeux de lumière mode ambiance et musique qui ralenti sur fond de voix 3 octaves trop bas. Si j'avais voulu être émue, je me serais tété des billets pour Linda Lemay ou le p'tit Jérémie (hell yeah). Mais bon, ça doit être vendeur fait croire. Tant qu'à chialer, y'a une dernière chose qui m'a gossée un brin. Qu'il m'attaque dans mon moi profond pour remettre en question ce que je croyais avéré, en s'adressant à la foule, je suis là pour ça. Mais s'attaquer aux travers des ceussent qui ont aterri en premiere rangée, je trouve ça cheap un peu. Call me spectatrice-poule, mais je ne crois pas que cela ait tant ajouté au spectacle qu’il ramasse le p’tit vieux à la canne, la laitte (dixit Nantel, qui s’est repris en nous assurant qu’en fait il avait fait exprès de choisir une chick. Une pitoune. Une vraie.) l’autre tata pis la grosse à coups d’insultes sur leur apparence physique ou leurs capacités mentales. Il doit les répéter à tous les show ces échanges, se choisir un tata de service à chaque soir et c’est tout sauf personnel (c’est les affaires) mais reste que s’il avait fallu que ça tombe sur moi, je suis pas sûr que je l’aurais rit de bon cœur.
C’était cinglant et bien ciblé. Drôle, très drôle même.
Ah ça! Pour rire, j’ai rit! Je vous dirais même qu’avec tout ça j’ai fait le tour de la portion « Pis je vais varger sur les artistes ouais! Hey! – Yelo Molo » de cet article parce que tout le reste n’est que positif, éclats de rires, dents bien séchées et mise au défi des muscles de mon périnée. J’ai vraiment adoré. Il m’a souvent éblouie par les liens qu’il fait entre tous les éléments de l’actualité. Il tire de partout, sur tout, mais toujours juste. Il sait nous faire réfléchir tout en nous faisant tordre de rire. C’est cliché, mais c’est ça pareil. Ses textes baignent dans des tabous complètement tabous comme l’homosexualité non-assumée d’Éric Salvail et de l’homme à la dame en bleue. (Je peux pas écrire son nom, ma défunte mère l’aimait trop. Elle doit me lire de là où elle est et elle en serait trop troublée. Respect.) Mais bref, vous voyez le topo? Il m’est arrivé à quelques reprises de me demander combien de plaintes/ courriels/ chialeux d’après show/ autres désagréables il devait se payer par semaine. Je me suis même demandée s’il payait des assurances, pour si jamais un zouf s’essayait de faire la piasse avec une ou deux poursuites. Bref, il est solide dans ses dénonciations.
Aujourd’hui j’écoutais Patrick Lagacé
Dans la section je montre un peu de peau : Je suis en train d’écouter Anaïs – l’album The Cheap Show en vous écrivant et il faut que je me confie. Barman, un double. Cette chanson elle m’arrache toujours un pincement au cœur, en me remémorant mon ex-p’tit copain et son manque flagrant de
Une belle vision de Guy Nantel que j'aime beaucoup.
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